Histoire de Saint Germain Laval 42260

 

La ville agrippée au rocher se resserre autour de l’ancienne chapelle d’un château féodal. C’est l’église de la Madeleine dont les premiers fondements datent du XIIe siècle qui est devenue le symbole de la cité. Elle domine l’Aix, une rivière comme on les aime, claire et ombragée, avec des pêcheurs de truites heureux.

 

Aventure découverte, mais découverte commerciale aussi. Au XIIIe siècle, les Chartes sont à l’origine du développement de la ville car elles s’efforcent d’y attirer de nouveaux habitants par des « avantages substantiels ». Elles offrent, outre certaines libertés et droits, des terrains à bâtir, des exemptions d’impôts.

Et cette politique de la ville a fort bien marché puisque Saint Germain Laval est devenu jusqu’au XVIIe siècle une des 13 « villes vocales » du Forez, c’est-à-dire ville jugée assez riche pour avoir des représentants à l’Assemblée Régionale de l’époque.

 

 

Commanderie de Verrières

Elle domine la riche plaine du Forez. D’un seul regard on découvre le prieuré clunisien de Pommiers, la Bâtie d’Urfé et la commanderie de Verrières. On comprend pourquoi, à toutes les époques, Saint-Germain Laval a été une petite ville résidentielle : des pèlerins venus prier la Vierge noire de Baffie, délicieux hameau au pied de la cité, en bord d’Aix, aux riches bourgeois et aristocrates du XVIIIe siècle, tout le monde a eu envie de s’arrêter à Saint-

Germain Laval.

 

 

la Mairie actuelle

C’est pourquoi Saint-Germain est le pays des belles demeures du XIVe siècle, du XVIe siècle, le couvent des Récollets, hôtels particuliers des XVIIe et XVIIIe siècles dont celui des Ramey de Sugny, qui sert aujourd’hui de mairie. 

 

Comme nos voisins les d’Urfé, venus des austères Cornes de Champoly, comme les bâtisseurs du XVIIIe siècle, les Gabbio, enfants bien adaptés mais venus des brumes de la Baltique, nous avons été fascinés par l’Italie.

Levez les yeux dans nos ruelles pittoresques et vous verrez les génoises, ces toits de tuiles creuses émergeant des façades en double ou triple rangée et aussi les frontons triangulaires percés ou non d’un œil, caractéristiques de l’influence méridionale.

      

Pas étonnant alors qu’un des enfants du pays soit un humaniste du XVIe siècle, Papire Masson, célèbre écrivain et historien honoré. Mais à partir d’un « chez soi » aussi agréable au milieu des vignes et des jardins clos on peut tenter l’aventure : découverte ou commerciale hier, aventure du développement économique aujourd’hui.

L’autre enfant du pays est Daniel Greysolon, grand voyageur qui a découvert les sources du Mississipi au XVIIe siècle. Aujourd’hui, une ville porte son nom aux USA : Duluth dans l’Etat du Minnesota. 

 

Plus tard, ni les affres de la Révolution, ni la sévère épidémie de phylloxéra de la fin du XIXe siècle, ni les crises textiles ou métallurgiques des post-« trente glorieuses » du XXe siècle n’auront raison de sa pugnacité et son goût de la réussite.

La situation charnière de la ville à proximité des grandes voies de communication (via Charral dans le monde antique) et le caractère des Germanois sachant allier des vertus « montagnardes » comme l’énergie et des vertus « planardes » comme la discrétion, expliquent sans doute le succès d’hier.

Jumelage

 

Autres notables de la région :

Charles-Adrien Méaudre (1755 – 1834), député de la Loire, né à St Germain Laval.

Guillaume Bonnet (1820-1873), sculpture et médailleur, né à Saint-Germain-Laval.

Frédérick Tristan (né en 1931), écrivain et poète, prix Goncourt en 1983. Il s’est réfugié dans la commune durant la Seconde Guerre mondiale de 1940 à 1945.

Philippe Tournaire (né en 1949), joaillier, né à Saint-Germain-Laval.